Alerte Influenza Aviaire

La Direction Départementale de la Cohésion Sociale et la Protection des Populations (DDCSPP) souhaite alerter les collectivités des Deux-Sèvres sur les risques actuels en matière d’influenza aviaire hautement pathogène (maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse qui affecte les oiseaux).
En effet, l’ensemble du territoire national est placé en niveau de risque élevé depuis le 17 novembre 2020 suite à la découverte de foyers d’influenza hautement pathogène (IAHP) de souche H5N8 en Haute-Corse et dans les Yvelines.Le premier élevage professionnel atteint par le virus H5N8 en France est un élevage de canards dans les Landes le 8 décembre 2020, suivi d’un second le 10 décembre 2020.
Par ailleurs, de nouveau cas ont été découverts dans la faune sauvage :  une oie bernache en Loire-Atlantique et trois cygnes en Meurthe-et-Moselle retrouvés morts, atteints par le même virus H5N8.
Compte tenu de la saison actuelle de migration des oiseaux, cette situation alerte sur le risque d’introduction de ce virus dans le département des Deux-Sèvres et souligne l’importance de maintenir une vigilance particulière. En effet, l'ensemble des communes du département des Deux-Sèvres est situé sur le trajet d'un couloir de migration des oiseaux sauvages. Il est donc nécessaire de respecter les mesures de claustration pour tous les oiseaux domestiques (élevages et basses-cours). 
En niveau de risque élevé, les mesures suivantes s’appliquent sur l’ensemble du territoire national :
- la claustration des volailles ou la mise sous filet
- l’interdiction de l’organisation de rassemblements et la participation des volailles originaires des zones concernées dans les zones au risque « négligeable » ;
- l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes ;
- l’interdiction de l’utilisation d'appelants ;
- la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux et non commerciaux ;
- l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée de la France ;
- la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.
Il est rappelé que tout détenteur de volaille doit se déclarer en mairie (même s’il s’agit d’une ou deux poules).
► Concernant l’organisation des marchés avec présence de volailles vivantes :
Les rassemblements d'oiseaux étant interdits (sauf dérogation, instruite par la DDCSPP), il n'est possible d'organiser un marché qu'avec 1 seul exposant de volailles.
S'il n'est absolument pas possible de limiter à 1 seul exposant :
- il est nécessaire de demander une dérogation. C'est l'organisateur du rassemblement (donc du marché) qui doit en faire la demande. Cette demande devra donc justifier cette nécessité.
- il convient de limiter le nombre d’exposants en fonction des spécificités de la zone de rassemblement (taille du marché, etc.). Il est souhaitable de ne pas dépasser 5 exposants (sauf cas particulier justifié au regard de la maîtrise du risque : nécessité de montrer l'analyse de risque et de justifier la maîtrise de ce risque).
- il convient de chercher les moyens physiques ou de fonctionnement les plus adaptés pour prévenir une éventuelle contamination entre exposants, en prenant en compte la circulation des acheteurs potentiels : séparation matérialisée et suffisante entre le public et les animaux, séparation physique ou distance de l’ordre de la centaine de mètres entre les exposants, non déchargement des oiseaux.
En revanche, dans tous les cas :
-La présentation de palmipèdes vivants est interdite.
-Le nombre de volailles présentées doit être le plus limité possible pour éviter les retours en élevage. Certains marchés parviennent à organiser la collecte des invendus par un volailler qui assure un abattage rapide.
-Il est nécessaire d'organiser la traçabilité aval : nécessité d’enregistrer les personnes auxquelles ont été vendus les oiseaux (de façon à les retrouver en cas de foyer d'influenza aviaire hautement pathogène).
Télécharger les mesures à prendre dans les basses cours